Livestock Research for Rural Development 31 (5) 2019 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
L'effet du rythme de collecte du sperme récolté au vagin artificiel sur un ensemble de caractères de production des spermatozoïdes (spermogramme : motilité massale et individuelle, taux de spermatozoïdes (spz) vivants, volume du sperme, concentration et nombre de spz vivants par éjaculat récolté) a été analysé entre mars et juillet chez des lapins reproducteurs de souche synthétique ITELV 2006 en Algérie. Pendant 4 semaines, 6 différents rythmes ont été comparés sur 10 mâles chacun : 1- rythme extensif de 2 éjaculats successifs un jour par semaine (n = 80 éjaculats), 2- rythme intermédiaire de 2 éjaculats successifs 2 fois par semaine à 3-4 jours d’intervalle (n = 159), 3- rythme intensif de 2 éjaculats successifs 3 fois par semaine à 72h d’intervalle (n = 228), 4- rythme très intensif avec 2 éjaculats successifs 4 fois par semaine à 48h d’intervalle (n = 155), 5- rythme ascendant de 4 fréquences différentes (n = 194), 6- rythme descendant de 4 fréquences différentes (n = 188). Le sperme récolté une fois par semaine (rythme 1) a eu une meilleure qualité pour l'insémination artificielle : concentration = 502±29.106 spz / ml, volume = 0,48 ±0,11 ml, motilité massale = 5,21±0,77, motilité individuelle = 3,36±0,56, libido = 17,8±2,4 secondes, pH = 6,86±0,12. Les rythmes les plus productifs (nombre moyen de doses de semence utilisables par semaine) ont été les rythmes intensifs 3 et 4 avec le sperme récolté 3 fois ou 4 fois par semaine.
Mots-clés: insémination artificielle, rythme de collecte, semence, spermatozoïde, spermogrammeThe effect of the collection rate of sperm collected on the artificial vagina on a set of spermatozoa production characteristics (spermogram: mass and individual motility, spermatozoa (spz) level, sperm volume, concentration and number of live spz per ejaculate harvested) was analyzed between March and July in ITELV 2006 synthetic breed rabbits in Algeria. During 4 weeks, 6 different rhythms were compared on 10 males each: 1- extensive rhythm of 2 successive ejaculates one day a week (n = 80 ejaculates), 2- intermediate rhythm of 2 successive ejaculates 2 times a week at 3-4 days apart (n = 159), 3- intensive rhythm of 2 successive ejaculates 3 times a week from 48 to 72h intervals (n = 228), 4- very intensive rhythm with 2 successive ejaculates 4 times a week 24 to 48h intervals (n = 155), 5- ascending rhythm of 4 different frequencies (n = 194), 6- descending rhythm of 4 different frequencies (n = 188). The sperm collected once a week (rhythm 1) had a better quality for artificial insemination: concentration = 502±29.106 spz / ml, volume = 0,48 ± 0,11 ml, mass motility = 5,21 ± 0,77, individual motility = 3,36 ± 0,56, libido = 17,8 ± 2,43 seconds, pH = 6,86 ± 0,12.The most productive rhythms (mean number of usable semen doses per week) were the intensive rhythms 3 and 4 with the sperm harvested 3 times or 4 times a week.
Key words: artificial insemination, collection rate, semen, spermatozoon, spermogram
L’insémination artificielle (IA) chez le lapin est en cours de développement en Algérie. Ce mode de reproduction a permis la mise en place d'un nouveau système de production : "la conduite en bande" et une meilleure organisation des élevages. Selon Alvarino (2000) le mâle est la base du succès de la reproduction. Le lapin mâle joue un rôle très important dans la réussite et dans la rentabilité d’un élevage cunicole car il influence la fertilité et la prolificité d’environ 8 à 11 lapines lorsqu’on pratique la saillie naturelle (Roca 1994, Osechas et Becerra 2006) et 100 lapines lorsqu’on pratique l’insémination artificielle (Eid 2008).
Un aspect important est la détermination des conditions d’utilisation du mâle, afin d’obtenir une quantité optimale et de bonne qualité de sperme donc de semence. Dans ce contexte s’inscrit notre objectif : il s’agit d’estimer l’influence du rythme de récolte du sperme sur les caractéristiques des éjaculats recueillis chez des lapins de souche synthétique ITELV 2006.
Cette souche a été créée en 2003 dans le cadre d’un programme de coopération entre INRA et l’ITELV ; elle a été obtenue par un croisement initial entre la population locale algérienne et la souche INRA 2666 (Gacem et Bolet 2005).
Bien que la production de sperme soit très variable entre les mâles et selon les éjaculats pour un même mâle, la fréquence des collectes ainsi que la saison de collecte influencent directement la quantité et la qualité du sperme et donc de la semence (Joly et Theau-Clément 2000).
Différentes études ont rapporté l’effet du rythme de prélèvement sur la qualité du sperme en utilisant des protocoles différents. Le nombre de prélèvements par jour peut varier de 1 à 4 (Bodnar et al 1996 ; Bunaciu et al 1996 ; Lopez et al 1996 ; Mocé et al 2000a). A partir du 3ème prélèvement, le volume, la concentration et le nombre des doses pour l’insémination diminuent (Lopez et al 1996). Le nombre de jours de collecte par semaine peut varier d’un jour de prélèvement (Bencheikh 1995 ; Bunaciu et al 1996 ; Arroita et al 2000 ; Mocé et al 2000a) à 7 avec des prélèvements journaliers (Bodnar et al 1996). Dans ce cas, le volume et la concentration spermatique sont altérés lorsque le rythme de collecte augmente (Bencheikh 1995 ; Bodnar et al 1996 ; Bunaciu et al 1996 ; Arroita et al 2000) tandis que le nombre de spermatozoïdes prélevés par semaine est plus élevé dans les rythmes les plus intensifs (Bencheikh 1995 ; Nizza et al 2003). L’intérêt pratique à viser est d’obtenir un maximum de doses de semences utilisables en un temps donné et pendant la vie du mâle en respectant au mieux le bien-être des lapins.
Notre travail, qui rentre dans le cadre d’une thèse de doctorat de faculté de la SNVde l’Université de Chlef, vise à étudier l’effet de la fréquence de collecte du sperme sur cette production de sperme de mâles de la souche ITELV 2006, à travers un ensemble de caractéristiques aussi bien quantitatives que qualitatives.
A l’Université de Chlef, 25 lapins adultes dont 5 mâles et 20 femelles de la souche hybride synthétique ITELV 2006 ramenés de l’Institut technique d’élevage de Baba Ali d’Alger, se sont reproduits depuis leur mise en place le 7 février 2017. Après une année d’élevage et de suivi de production, 60 lapins mâles ont été utilisés pour l’essai, 10 par modalité expérimentale, âgés de 7,5 à 8 mois, donc au moment de leur maturité sexuelle. En effet, la maturité sexuelle, définie par le moment ou le nombre de spermatozoïdes (spz) récoltés par jour n’augmente plus, serait atteinte vers l’âge de 32 semaines (Amann et Lambiase 1967). Cependant, des spzs ont présents dans l’éjaculat à la puberté dès l’âge de 16 semaines (Martinet 1974). Le poids moyen en début d’essai était de 3,70± 0,13 kg et les mêmes conditions de logement ont été utilisées. Les animaux étaient nourris de granulés pour lapins équilibrés et abreuvés ad libitum et placés dans des cages individuelles grillagées (75 cm de longueur, sur 46 cm de largeur et 28 cm de l’hauteur) à l’intérieur d’un bâtiment climatisé.
La collecte du sperme a été réalisée pour les six lots dans une période de 5 mois (de mars à juillet) selon le protocole suivant :
Pour le premier lot deux éjaculats successifs un seul jour par semaine (jeudi).
Le deuxième lot : deux prélèvements successifs deux fois par semaine à trois à quatre jours d’intervalle (vendredi et mardi). Ces deux lots (1 et 2) ont été prélevés 4 semaines de suite dans le même mois pendant 30 jours (mars).
Le troisième lot : deux éjaculats consécutifs trois fois par semaine, les dimanche, mardi et vendredi, de 48 à 72 h d’intervalle pendant un mois (avril).
Le quatrième lot avec une fréquence de deux éjaculats consécutifs quatre fois par semaine les dimanche, mardi, mercredi et vendredi, soit de 24 à 48 h d’intervalle, pendant un mois (mai).
Le cinquième lot avec une fréquence ascendante durant un mois (juin) débutée par deux éjaculats successifs une fois pour la première semaine (dimanche) puis deux prélèvements successifs deux fois durant la deuxième semaine (dimanche et mercredi), ensuite 2 éjaculats consécutifs 3 fois pour la troisième semaine (dimanche, mardi et vendredi), et enfin 2 éjaculats consécutifs 4 fois pour la dernière semaine (dimanche, mardi, jeudi et samedi).
Le sixième lot pendant un mois aussi (juillet) avec une fréquence descendante en inversant le rythme du cinquième lot.
Un intervalle de 10 min séparait les 2 prélèvements successifs un jour donné. La récolte de 2 éjaculats consécutifs par jour de prélèvement et le choix des fréquences de collecte ont d’abord été motivés par les connaissances bibliographiques.
Les mâles sont entraînés au prélèvement du sperme au moyen du vagin artificiel dès l’âge de 5 mois (Garcia et al 2004 ; Garcia-Thomas et al 2006b ; Lavara et al 2008 ; Theau-Clément et al 2009). Aucune préparation sexuelle n’est appliquée au mâle avant la collecte. Un refus de prélèvement est enregistré si le mâle n’a pu être récolté dans un délai de dix minutes de contact avec une première lapine ainsi qu’avec une seconde (Theau-Clément et al 1991 et 2009).
La libido des lapins a été comptée avec un chronomètre. C'est le temps écoulé en secondes entre l’introduction de la femelle et le premier chevauchement (T1), et celui entre l’introduction de la femelle et l’éjaculation (T2) (Castellini et al 2006). La collecte du sperme est effectuée à l’aide d’un vagin artificiel et en présence d’une femelle réceptive boute-en-train (Boussit 1989).
Les méthodes d’analyse du sperme sont les suivantes :
Une fois le sperme récolté, le volume total de l’éjaculat recueilli est mesuré par lecture directe sur le tube gradué servant à la collecte. Si le sperme recueilli contient du gel, ce dernier est retiré à l’aide d’une pipette Pasteur pour déterminer le volume sans gel. Le pH du sperme est mesuré à l’aide d’un pH-mètre. La couleur est déterminée par observation du sperme dans le tube de collecte transparent (Boussit 1989). Une notation a été appliquée à la couleur du sperme selon la grille de Roca et al (1993), variant de 0 (sperme contaminé avec l’urine (jaunâtre) ou le sang (rosâtre ou rougeâtre)) à 3 (sperme blanc nacré ou blanc ivoire).
Ensuite les motilités massale et individuelle des spz ont été déterminées sous microscope. La motilité massale a été appréciée en plaçant une goutte de sperme pure entre lame et lamelle observée au grossissement (x10). Une note a été attribuée au mouvement de la masse des spz observés selon la grille de Petitjean (1965) (Boussit 1989) allant de 0 à 9.
La motilité individuelle a été appréciée après dilution du sperme dans 1cc de sérum physiologique. Une goutte de semence (sperme dilué) a été observée entre lame et lamelle avec un grossissement (x 40). Le type des mouvements individuel des spz est noté en utilisant l’échelle d’Andrieu (1974) (Boussit 1989) allant de 0 à 4.
Le pourcentage de spz morts a été déterminé par la préparation d’un frottis utilisant la coloration vitale éosine-nigrosine : une goutte de sperme diluée dans du sérum physiologique a été mélangée avec une goutte de colorant, ensuite le mélange a été étalé délicatement sur une lame à l’aide d’une lamelle et séché à l’air libre (Baril et al 1993). Puis il a été observé au microscope au grossissement (x 40) ; 100 spz sont comptés, à partir desquels sont estimés le pourcentage de spz colorés correspondant aux spz morts dont la membrane endommagée est perméable à la coloration rose, alors que les spz vivants avec leurs membranes fonctionnelles ne laissent pas diffuser le colorant et restent par conséquent incolores (Boussit 1989).
Le pourcentage de spz anormaux a été étudié sur la même lame ayant servi au dénombrement des spz vivants. 100 spz ont été comptés au hasard parmi lesquels on a distingué les spz anormaux (Boussit 1989).
La concentration en spz (en millions/ml) a été déterminée en utilisant un hématimètre de type cellule de Thoma à partir d’une goutte de sperme diluée. Le comptage a été effectué sous le microscope au grossissement ×40 (Boussit 1989).
Dans l’expérience, toutes les mesures ont été faites au cours des 4 semaines directement après la récolte. Quand la majorité des prélèvements d’un mâle étaient contaminés, l’ensemble des données de cet animal ont été éliminées (Benchikh 1995). On a exclu de l’analyse 2 mâles du lot 4 et un mâle du lot 3 (pododermatite). Les éjaculats contaminés et les absences de récolte ont été considérés comme des données manquantes. Les analyses ont porté finalement sur des effectifs de 9 et 8 mâles respectivement dans les lots 3 et 4, et 10 mâles dans les autres lots.
Notre étude statistique des données obtenues a été traitée par un logiciel XLstat 2016 pour les calculs concernant d’abord les statistiques de position et de dispersion. Les caractéristiques de l’éjaculat ont ensuite été étudiées au moyen d’un modèle d’analyse de variance à effets fixés incluant les effets du rythme de récolte, de l’ordre de l’éjaculat, de la période de temps, et leurs interactions. On a utilisé le test de Student pour la comparaison de 2 moyennes observées a partir de 2 échantillons indépendants. Nous avons calculé ensuite les corrélations entre les caractéristiques du sperme, intra-modalité expérimentale, au travers des corrélations résiduelles résultant d’un modèle d’analyse de variance incluant comme effet fixé l’ordre de l’éjaculat.
Le terme de taux de récoltes utiles désigne le rapport entre d’une part le nombre des éjaculats non contaminés par l’urine ou le sang, avec un volume supérieur à 0,1 ml et contenant des spz vivants, et d’autre part le nombre total de sollicitations, donc de récoltes potentielles. (Bencheikh 1995).
En général nous avons obtenu un taux global de récoltes utiles élevé : 89,3%, révélant une bonne réponse à la récolte artificielle du sperme pour cette souche synthétique. Nos résultats corroborent ceux obtenus par Brun et al (2006) et Nizza et al (2001 et 2003) qui ont trouvé des taux de réponses positives avoisinant respectivement 88,5% chez des lignées L et H sélectionnées sur une croissance rapide et 85,1% chez des souches commerciales Hyla. Par ailleurs, Garcia-Tomas et al (2006) ont marqué un taux de 93,9% chez des lignées dénommées C et R sélectionnées sur la croissance. Le taux de sollicitation rapporté par Bencheikh (1995) chez des lapins de souche Hyplus soumis au même deuxième rythme de collecte a été de 99,6%.
Les taux de récolte utiles ont été significativement plus élevés avec les rythmes extensif, intermédiaire et intensif : 100%, 99,4%, 100% respectivement contre 60,5% 97,0%, 94,0%, pour les rythmes très intensif, ascendant et descendant. Deux situations principales ont été à l’origine de l’absence de récolte utile : le refus de prélèvement ou le volume réduit de l’éjaculat (<0,1 ml). Bencheikh (1995) désigne un taux de récoltes utiles significativement élevé avec le rythme extensif de collecte : 78% contre 70% pour le rythme intensif dans l’expérience I, 80% contre 69% pour le rythme intermédiaire dans l’expérience II (P<0,01).
La fréquence des refus de prélèvement a été nulle pour les trois premiers rythmes ; une seule récolte a été perdue à cause de faute de manipulation dans le lot 2 (rythme intermédiaire). La proportion de refus de prélèvement a été plus élevée pour le rythme très intensif : 101 sur 256 sollicitations contre 12 et 6 respectivement pour les rythmes descendant et ascendant. Ces résultats ne tiennent pas compte des refus quasi systématiques de prélèvement de trois mâles (lots 3 et 4) (Tableau 1).
Tableau 1. Réponses aux sollicitations, taux des éjaculats utiles et présentant un gel |
|||||||||||||
Lot 1 (10) |
Lot 2 (10) |
Lot3 (9) |
Lot4 (8) |
Lot5 (10) |
Lot6 (10) |
T (57) |
|||||||
C1 |
C2 |
C1 |
C2 |
C1 |
C2 |
C1 |
C2 |
C1 |
C2 |
C1 |
C2 |
||
N sollicitations |
40 |
40 |
80 |
80 |
114 |
114 |
128 |
128 |
100 |
100 |
100 |
100 |
1124 |
N éjaculats collectés |
40 |
40 |
80 |
80 |
114 |
114 |
125 |
120 |
100 |
100 |
100 |
100 |
1113 |
% Réponse aux sollicitations |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
97,6 |
93,7 |
100 |
100 |
100 |
100 |
99 |
N éjaculats éliminés |
0 |
0 |
0 |
01 |
0 |
0 |
34 |
67 |
0 |
06 |
04 |
08 |
120 |
Causes d’élimination |
|||||||||||||
V réduit |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
31 |
59 |
0 |
06 |
04 |
08 |
108 |
Refus de sollicitation |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
03 |
08 |
0 |
0 |
0 |
0 |
11 |
Autres |
0 |
0 |
0 |
01 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
01 |
N. éjaculats utiles |
40 |
40 |
80 |
79 |
114 |
114 |
94 |
61 |
100 |
94 |
96 |
92 |
991 |
% éjaculats utiles |
100 |
100 |
100 |
98,7 |
100 |
100 |
73,4 |
47,6 |
100 |
94 |
96 |
92 |
89,3 |
N. avec gel |
16 |
03 |
37 |
07 |
46 |
08 |
86 |
13 |
43 |
7 |
41 |
8 |
315 |
% avec gel |
40 |
7,5 |
46,2 |
8,86 |
40,3 |
7,01 |
91,5 |
21,3 |
43 |
7,44 |
42,7 |
8,69 |
31,7 |
N : nombre ; V : valeur ; % : pourcentage ; T : total ; C : collecte |
Des auteurs ont déjà relevé la fréquence faible des refus de prélèvement chez le lapin (Grégoire et al 1958 ; Amann et Lambiase 1967) et, à l’inverse, la fréquence plus importante des éjaculats contaminés par l’urine, en particulier chez certains individus (Adams 1972), mais ils n’ont pas fait de relation avec le rythme de récolte du sperme.
Le pourcentage de présence d’urine s’est montré nul. En revanche Bencheikh (1993) a trouvé un taux d’urine de 13,4% et 6,5% respectivement pour les souches A2066 et A1077. Brun et al (2006) ont trouvé un taux de 4,7 et 13,9% respectivement pour les lignées L et H. Boulbina (2011) a vu un pourcentage de 4,8% chez la population locale.
Nos résultats révèlent une proportion de 9,6% d’éjaculats de faible volume (<0,1 ml). 8% pour le quatrième lot (fréquence de 4 fois par semaine). En définitive, les mâles de la souche synthétique semblent s’être adaptés à la récolte du sperme à l’aide d’un vagin artificiel conçu par nos soins, et qui pourrait être utilisé dans le cadre de l’insémination artificielle.
Les éjaculations donnant lieu à des spermes avec du gel ont représenté 28,0% des cas. Ce taux est proche de celui rapporté chez la race Néo-Zélandaise Blanche (27% ; Roca et al 1993), et les lignées sélectionnées sur la croissance C et R (22,8% ; Garcia-Tomas et al 2006a). La présence du gel constitue une manipulation supplémentaire lors de l’analyse du sperme ou de la semence avant une insémination artificielle, mais dans les conditions naturelles lors d’une saillie naturelle ce gel constitue un bouchon au niveau du vagin de la lapine pour éviter le reflux du sperme après l’accouplement (Alvarino 1993).
Bencheikh (1993) note que quel que soit le rythme de collecte, les valeurs de refus sont restées faibles, et il indique que la réponse des mâles à la collecte peut constituer une caractéristique de la souche. Le refus des mâles de souches INRA A2066 et INRA 1077 était respectivement de 1,7% et 8,2%.
Le temps séparant la présentation de la femelle boute-en-train du chevauchement (T1) a été en moyenne de 10,4 secondes. Il semblerait en moyenne que le T1 se révèle plus allongé que celui obtenu par Bencheikh (1993) pour les souches A 2066 et A 1077 (4 et 5,5 secondes).
Les moyennes de temps séparant la présentation de la femelle de l’éjaculation (T2) de ces deux souches étaient respectivement de 14 et 18 secondes. Les lapins mâles de notre souche synthétique (ITELV 2006) étudiés entre la 30ème et la 36ème semaine d’âge, ont montré une ardeur sexuelle moyenne avec 14,9 secondes, meilleure que celles des lapins de lignées L et H (sélectionnées sur le poids corporel) et estimées respectivement à 28,3 et 27,5 secondes (Brun et al 2006) ; de celles de trois phénotypes de la race égyptienne Baladi (Red : 21 secondes, White : 18 secondes, Black : 22 secondes) indiquées par Khalil (2002b). Par ailleurs, Nizza et al (2003) ont souligné que chez des mâles adultes de génotype Hyla (plus de 12 mois d’âge) la libido était de 23,2 secondes. Les libidos pour les six lots de notre étude ont été respectivement :17,8, 12,5 , 17,0, 14,1, 16,9 et 14,9 secondes pour les lots 1,2,3,4,5 et 6. Par ailleurs, Safaa et al (2008) ont rapporté une libido de 14,5 secondes chez des lapins de race Black Baladi et 21,9 secondes chez des lapins de race Néo-Zélandaise blanche âgés entre 24 et 36 semaines. Dans notre étude, le temps de réaction enregistré entre la 30ème semaine et la fin de l’expérimentation est inférieur de près de 25% à celui de la race égyptienne Black Baladi (7,7 secondes).
D’une manière générale, nous pouvons dire que les mâles de la souche synthétique se sont caractérisés par un temps de réaction plus court par rapport aux différents types de lapins étudiés dans la littérature, entrant ainsi dans l’intervalle de variation (entre 5 et 300 secondes) énoncé par Alvarino (1993). Ce résultat pourrait être dû à une caractéristique de la souche ou bien à la méthodologie de collecte que nous avons adoptée. En effet, en plus du même préleveur, plusieurs lapines boute-en-train ont été utilisées au cours de toute l’expérimentation.
Les distributions du volume, de la concentration, des motilités individuelle et massale par lot ont montré des coefficients d’asymétrie et d’aplatissement inferieurs à zéro presque dans tous les lots. Par rapport à une distribution normale, un déséquilibre àgauchea étéenregistré dans la plupart des distributions. Pour les pourcentages des anomalies et des vitalités on a enregistré le contraire avec une asymétrie à droite et d’autre part une trop grande proportion de données était égale ou proche de la moyenne. De ce fait, les résultats obtenus avec les méthodes statistiques basées sur l’hypothèse de normalité (analyse de variance) doivent être interprétés avec prudence.
L’effet de l’ordre de l’éjaculat a été significatif (p<0,01), quelle que soit la caractéristique considérée pour le rythme, mis à part le pH. Le volume a été plus faible au second prélèvement (0,36 vs 0,57 ml), mais toutes les autres caractéristiques de l’éjaculat ont été améliorées à la 2 ème récolte : la motilité d’ensemble (5,3 vs 5,12), la motilité individuelle (3,47 vs 3,27), le pourcentage de spz vivants (74,4 vs 73,0%), la concentration (524 vs 480 millions par ml).
Une analyse analogue des autres rythmes confirme ces résultats. Les mâles répondent mieux à la première sollicitation qu’à la deuxième. D’un autre coté, nos résultats ont montré une prédominance significative pour le premier éjaculat avec gel comparé au second (respectivement en moyenne 27,1% vs 4,64% soit un écart de 70,8%), telle que signalée par Holtz et Foote (1978b) et Garcia-Tomas et al (2006a) avec un écart de 72%.
Au cours de notre expérimentation, sur le nombre total des éjaculats éliminés, 6,0% sont survenus lors de la 2ème collecte, ce qui en accord avec les observations de Benchikh (1995), et Garcia-Tomas et al (2006).
L’analyse du sperme ne révèle aucune différence apparente de la couleur pour la majorité des résultats relevée chez les lapins. Selon la grille de la couleur de sperme de Roca et al (1993), variant de 0 à 3 (sperme blanc nacré ou blanc ivoire), une note de 3,0 a été attribuée pour les lots 1 et 2 avec le symbole BN pour blanc nacré. Alors qu’on a enregistré respectivement 2,77 ; 2,58 ; 2,62 ; 2,63 pour les lots 3, 4, 5 et 6. (Tableau 2)
Tableau 2. Caractéristiques macroscopiques du sperme |
||||||
lot |
N |
moy |
ETM |
Distr |
p |
|
Couler |
1 |
80 |
3,00 |
0,00 |
3—3 |
|
2 |
159 |
2,99 |
0,11 |
2—3 |
||
3 |
228 |
2,77 |
0,42 |
2—3 |
||
4 |
155 |
2,58 |
0,56 |
1—3 |
||
5 |
194 |
2,63 |
0,56 |
1—3 |
||
6 |
188 |
2,64 |
0,64 |
1—3 |
||
pH |
1 |
80 |
6,86 |
0,12 |
6,66—7,20 |
|
2 |
159 |
7,07 |
0,26 |
6,50—7,57 |
<0,01 |
|
3 |
228 |
7,18 |
0,25 |
6,59—7,60 |
<0,01 |
|
4 |
155 |
7,04 |
0,19 |
6,66—7,50 |
<0,01 |
|
5 |
194 |
7,04 |
0,18 |
6,66—7,44 |
<0,01 |
|
6 |
188 |
7,01 |
0,10 |
6,66—7,60 |
<0,01 |
|
Volume |
1 |
80 |
0,48 |
0,11 |
0,23—0,80 |
|
2 |
159 |
0,48 |
0,10 |
0,30—0,70 |
0,78 |
|
3 |
228 |
0,45 |
0,11 |
0,25—0,70 |
0,03 |
|
4 |
155 |
0,41 |
0,11 |
0,14—0,65 |
<0,01 |
|
5 |
194 |
0,41 |
0,14 |
0,11—0,80 |
<0,01 |
|
6 |
188 |
0,42 |
0,11 |
0,12—0,69 |
<0,01 |
|
n : nombre d’ejaculats ; moy : moyenne ; ETM : écart type de la moyenne ; Distr :étendue de la distribution des spermatozoides par mâle ; p : seuil de signification de la différence entre les moyennes (p<0,01) |
Des travaux sur le sperme des lapins de race Californienne, Néo-Zélandaise et Chinchilla âgés de 10 mois, ont affecté une note moyenne de 2,03 à la couleur du sperme (Salcedo-Baca et al 2004). Ce dernier était un peu moins opaque que le sperme de notre souche synthétique (avec une moyenne de 2,76 pour l’ensemble des éjaculats de l’essai), en relation avec la concentration en spz plus élevée (Roca et al 1993).
Pour les lots 4 et 5 on a enregistré une dégradation de la note au cours de l’essai respectivement de 3 vers 1, 6 et de 3 vers 2 contrairement au lot 6 où on a obtenu une diminution de la note de 3 jusqu’à 2 vers la deuxième semaine suivie d’une amélioration de 3. La couleur est un indicateur de la qualité du sperme (Boussit 1989 ; Alvarino1993). Les travaux de Roca et al (1993) ont montré une corrélation positive entre la couleur et la concentration spermatique. La diminution de la note attribuée à la couleur du sperme indique une dépréciation de la concentration spermatique.
Le volume moyen de toutes les collectes de notre expérimentation est de 0,44± 0,12 ml, inférieur à celui prélevé chez différentes races (Californienne, Néo-Zélandaise Blanche et Chinchilla du Mexique) âgées entre 32 et 48 semaines d’âge (1,15 ml) (Salcedo-Baca et al 2004). Selon Boulbina et al (2011) chez le lapin local algérien, le volume total collecté entre la 24ème et la 33ème semaine d’âge est estimé à 1,2 ml. Par ailleurs, chez les lapins hybrides, âgés entre 3 et 18 mois, le volume moyen du sperme était de 0,92 ml (Roca et al 2005).
Le volume sans gel moyen du sperme récolté chez notre souche synthétique est similaire à celui estimé chez la lignée H : 0,59 ml (Brun et al 2006). La population locale algérienne enregistre un volume de 0,73 ml (Boulbina 2011) nettement supérieur à celui récolté sur les lapins de notre souche synthetique au même âge : 0,44 ml. En revanche, la race égyptienne Baladi noir et la souche INRA1077 ont présenté un volume aussi supérieur : 0,73 ml et 0,79 ml respectivement (Safaa et al 2008 ; Bencheikh 1995).
Le pH du sperme récolté au cours de l’expérimentation a été en moyenne de 7,04. Cette valeur est considérée comme normale et comparable à celle rapportée par Brun et al (2006). Une variabilité du pH du sperme est révélée par les données de la littérature, entre les différentes souches et races étudiées (de 6,94 à 7,63) (Garcia-Tomas et al 2006a ; Brun et al 2002a ; Brun et al 2009). La mesure du pH au pH-mètre doit être immédiate car le sperme s’acidifie rapidement suite à la formation d’acide lactique, résultant de l’utilisation des sucres par les spermatozoïdes (Alvarino 1993 ; Arencibia et Rosario 2009).
La concentration affiche une moyenne de 415± 81millions de spz qui se rapproche des valeurs décrites par Boiti (2005). L’évolution hebdomadaire de la concentration exprimée en spz par millilitre pour les lapins diminue progressivement au cours de la période expérimentale de 502×106 spz dans la première semaine jusqu’à 339×106 spz pour la fin de l’expérimentation. Nos résultats sont plus faibles que ceux enregistrés par Bencheikh (1993), Brun et al (2002), Castellini et al (2003), Theau-Clément et al (2009) et Brun et al (2006) chez la lignée L (634x106 spz/ml) et la lignée H (738 x 106 spz/ml). Ils sont similaires à ceux trouvés par Nabi 2013 (429 ± 263 x 106) pour le même âge. En effet, Boulbina (2011) a trouvé une valeur moyenne plus élevée (735 x 10 6 spz et 506x106 spz/ml) entre 19 et 33 semaines d’âge et de 642 x106spz/ml chez les lapins récoltés à partir de la 24ème semaine d’âge et jusqu’à la 33ème d’âge.
Par ailleurs Safaa et al (2008) indiquent des concentrations de 703×10 6spz /ml pour la race Baladi Noir et de 590×106 spz/ml pour la race Néo-Zélandaise Blanche (en Egypte).
Toutefois, des concentrations nettement plus faibles, de l’ordre de 243 x 106 spz/éjaculat, ont été révélées chez différentes souches sélectionnées par l’INRA (1077, 2066, 2666 et 1001) (Theau-Clément et al 2003 ; Brun et al 2009) et de l’ordre de 245x106 spz/ml pour les deux lignées C et R tel que rapporté par Garcia-Tomas et al (2006a).
Les notes moyennes de motilités massale et individuelle ont été respectivement de 4,32 ± 0,99 sur 9 et 2,8 ± 0,76 sur 4. L’ensemble des éjaculats présente un pourcentage moyen de spz anormaux de 14,4 ± 4,05 %.
Néanmoins, les notes moyennes de motilités massale et individuelle s ’avèrent faibles, au-dessous du seuil d’ une bonne mobilité (motilité massale : aspect de vagues (≥ 6/9) et motilité individuelle : progression rapide (≥3/4)) et souhaitable pour des inséminations (Boussit 1989). Cette faiblesse de motilité peut être un caractère propre de la souche, comme elle pourrait être expliquée par le faible nombre d’observations enregistrées dans une durée potentiellement courte.
Les spz dans le sperme du lapin de souche synthétique se caractérisent par une motilité massale inférieure à celle mesurée chez les lapins de différentes origines (Bencheikh, 1995 ; Theau-Clément et al 2003 ; Brun et al 2006 et 2009). En revanche, leur motilité individuelle est tantôt supérieure, tantôt plus faible que celles rapportées par les données bibliographiques et ce en fonction de l’origine génétique du lapin (Bencheikh 1995 ; Garcia-Tomas et al 2006a).
Boulbina (2011) a trouvé un taux faible de mobilité des spz, chez le lapin local (64,2%) et de 74,8% à un âge plus avancé chez la même population (entre 24 et 33 semaines). Brun et al. (2006) ont rapporté un taux de 76% en utilisant des mâles de lignées sélectionnées sur la croissance. La mobilité des spz semble s’améliorer avec l’âge (Salcedo-Baca et al 2004). Chez le lapin, des travaux indiquent qu’une bonne motilité massale des spz accompagne un bon taux de gestation (Brun et al 2002b).
Quel que soient les caractères considérés (volume, motilités, concentration), on a obtenu des valeurs plus faibles que celles enregistrées par Bencheikh (1993), Brun et al (2002), Castellini et al (2003), Brun et al (2006) et Theau-Clément et al (2009) (France). En occurrence, Boulbina (2011) a trouvé des valeurs moyennes plus élevées, à savoir le volume (0,86 ml), la motilité massale (7,68), la motilité individuelle (3,57), et la concentration (735x106 spz). Ces différences de volume et de concentration spermatique semblent être liées à l’origine génétique des lapins et au programme de sélection auquel ils seraient soumis.
Il est important de souligner que les méthodes utilisées par ces différentes études étaientbasées sur l’observation et le comptage, qui probablement sont une source supplémentaire de la variabilité des résultats (Cabannes 2008), qui pourrait être estompée par l’utilisation de méthodes d’analyse assistées par ordinateur.
Les anomalies totales observées chez les spz sont en proportion équivalentes à celles rencontrées chez la race Néo-Zélandaise Blanche (Brésil) en moyenne 24,3% (Cardoso et Bao 2007). Toutefois, ce taux d’anomalies totales diminue avec l’âge de l’animal, atteignant 16,8% chez le lapin local âgé entre 24 et 33 semaines d’âge, et se rapproche de la valeur minimale rapportée par la littérature (entre 11,6 et 30,5%) (Khalil 2002b ; Safaa et al 2008 ; Garcia-Tomas et al 2006a).
Hormis le pH et le volume, les moyennes des caractéristiques de l’éjaculat obtenu avec le rythme extensif (lot 1) sont supérieures à celle des autres rythmes ; les différences sont à chaque fois significatives (P<0,01). (Tableaux 2 et 3). Le pH est significativement plus faible avec le rythme extensif (6,86 ± 0,12) qu’avec les5 autres rythme(respectivement 7,06 ; 7,18 ; 7,04 ; 7,04 ; 7,01). La moyenne du volume du sperme est similaire pour les trois premiers rythmes et supérieure à celles des trois derniers rythmes et son evolution au cours de la periode d’essai pour les deux premiers lots est presque constante (0,50 ml à 0,46 ml), pour le troixième, le quatrième etle cinquième lots une dimunition remarquable débutant par un volume de 0,54 ml et finissant par 0,24 ml, contrairement au 6 èmelot pour lequel on a constaté une chute remarquable dans la deuxième semaine, suivie par une nette amélioration.
Tableau 3. Caractères microscopiques du sperme |
||||||
lot |
N |
moy |
ETM |
Distr |
p |
|
Motilité |
1 |
80 |
5,21 |
0,77 |
4—6 |
|
2 |
159 |
4,98 |
0,53 |
4—6 |
<0,01 |
|
3 |
228 |
3,89 |
0,90 |
2—6 |
<0,01 |
|
4 |
155 |
3,88 |
1,21 |
1—6 |
<0,01 |
|
5 |
194 |
3,92 |
1,29 |
1—6 |
<0,01 |
|
6 |
188 |
4,04 |
1,25 |
1—6 |
<0,01 |
|
Motilité |
1 |
80 |
3,36 |
0,56 |
2—4 |
|
2 |
159 |
3,18 |
0,50 |
2—4 |
<0,01 |
|
3 |
228 |
2,68 |
0,74 |
1—4 |
<0,01 |
|
4 |
155 |
2,51 |
0,92 |
1—4 |
<0,01 |
|
5 |
194 |
2,36 |
0,94 |
1—4 |
<0,01 |
|
6 |
188 |
2,71 |
0,90 |
1—4 |
<0,01 |
|
Pourcentage |
1 |
80 |
26,3 |
1,29 |
24—30 |
|
2 |
159 |
28,2 |
2,41 |
25—35 |
<0,01 |
|
3 |
228 |
30,4 |
4,21 |
21—42 |
<0,01 |
|
4 |
155 |
33,3 |
8,31 |
19—58 |
<0,01 |
|
5 |
194 |
32,6 |
7,68 |
23—52 |
<0,01 |
|
6 |
188 |
30,3 |
6,55 |
18—53 |
<0,01 |
|
con x106 |
1 |
80 |
502 |
28,9 |
437-564 |
|
2 |
159 |
442 |
55,1 |
305-548 |
<0,01 |
|
3 |
228 |
404 |
66,7 |
276--543 |
<0,01 |
|
4 |
155 |
375 |
105 |
126--567 |
<0,01 |
|
5 |
194 |
380 |
130 |
113--560 |
<0,01 |
|
6 |
188 |
386 |
98,6 |
130--567 |
<0,01 |
|
con : concentration ; spz : spermatozoides ; n : nombre d’ejaculats ; moy : moyenne ; ETM : écart type de la moyenne ; Distr :étendue de la distribution des spermatozoides par mâle ; p : seuil de signification de la différence entre les moyennes (p<0,01) |
Par rapport aux fréquences de rythmes extrêmement intensifs (lot 4) et au rythme des deux derniers lots, les trois premiers lots (1, 2 et 3) permettent de recueillir plus de 12% de volume de semence en plus par éjaculat. Alors que par rapport aux fréquences étudiées (lot 2, 3, 4, 5 et 6), le pourcentage des spz vivants de rythme extensif (lot 1) a été amélioré respectivement plus de 2,5%, 5,7%, 13,0%, 8,7%, 2,7% , en même temps que la concentration a étéaméliorée de plus de 12,1%, 19,9%, 32,5%, 24,5% 23,4% respectivement.
L’augmentation quantitative de volume et de nombre de spz s’accompagne d’une amélioration de la motilité. Le regroupement en classe des notes de motilité massale rend mieux compte del’avantage du rythme extensif : 42,5% des éjaculats de ce groupe présentent une note de 6/9, la proportion n’étant que de 4,4% dans le rythme intermédiaire. L’examen de la distribution de la motilité individuelle dégage des conclusions similaires. Les valeurs moyennes des motilités massale et individuelle, ainsi que les pourcentages des anomalies totales des spermatozoïdes en fonction de la fréquence de collecte sont répertoriées dans le Tableau 3.
Les motilités massale, individuelle et la concentration sont supérieures dans le rythme extensif par rapport aux autres rythmes, ainsi qu’on a enregistré des pourcentages moyennement faible pour les taux de mortalité et d’anomalie dans ce premier lot contre les rythmes des autres lots. Ce qui est en accord avec Benchikh (1995), cependant, Nizza et al (2003) et Vigrag et al (1992) n’ont pas trouvé d’effet de la fréquence ni sur le pourcentage des anomalies ni sur le pourcentage des cellules vivantes.
La fréquence extrêmement intensive correspond à une détérioration de l’ensemble descaractéristiques de l’éjaculat : volume, motilité, concentration et pourcentage de spz vivants. La valeur du pH est plus faible avec le rythme extensif, mais le pH est corrélé négativement avec les autres caractéristiques de l’éjaculat. D’après Amann (1981), un rythme élevé de récolte, tel que la troisième fréquence de collecte pratiquée ici, diminue les réserves de la queue de l’épididyme, ainsi que le nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat.
Selon Bodnar et al (1996) et Arroita et al (2000), le volume et la concentration spermatique sont altérés lorsque le rythme de collecte augmente. Selon les mêmes auteurs, un rythme de prélèvement extensif améliore la motilité et le pourcentage de spz vivants. Tandis que Bunaciu et al (1996) et Bencheikh (1995) ont montré que le nombre de spz prélevés par semaine était plus élevé dans les rythmes les plus intensifs. Par contre, Bencheikh (1995) a signalé que sur la base de la quantité hebdomadaire de spz récoltés, une fréquence de 2 à 3 jours par semaine paraît préférable au rythme extensif.
En revanche, certaines études plus récentes ne soulignent aucun effet du rythme de collecte sur la motilité, le pourcentage de spzvivants, le pourcentage d’anomalies de l’acrosome et le pourcentage d’anomalies spermatiques (Arroita et al 2000) ; Nizza et al 2001 ; Nizza et al 2003) pour des rythmes comparables à ceux que nous avons étudiés.
Des études menées chez différentes espèces, basées sur l’estimation des réserves testiculaires de spz, montrent que le rythme de récolte n’affecte pas le niveau de la production spermatique dans le testicule (Bencheikh 1993). Selon Amann (1970a), les mêmes études soulignent la diminution de la durée nécessaire pour le transit du spz dans l’épididyme, ainsi que la réduction des réserves épididymaires, suite à l’application d’un rythme intensif de récolte.
Compte tenu du fait qu’aucune étude n’a inclu tous les rythmes tels que ceux pratiqués ici, il est difficile de comparer toutes les valeurs moyennes des caractéristiques du sperme à celles obtenues dans des travaux antérieurs. Nos résultats, en accord avec les études antérieures, ont montré que la fréquence de collecte influence grandement les caractéristiques de l’éjaculat.
De plus, les souches de mâles utilisées étaient toujours différentes et les effectifs réduits.
Dans notre expérience, environ 991 données (80 éjaculats du rythme extensif, 159 du rythme intermédiaire, 228 du rythme intensif, 155 du rythme extrêmement intensif, 194 du rythme ascendant et 188 du rythme descendant) ont été intégrées dans le calcul des corrélations.
Les variables mesurées ou calculées sont quasiment toutes corrélées (Tableau 4). Une corrélation positive significative lie entre elles les critères qualitatifs du sperme (motilité massale et individuelle, concentration) ; la valeur du coefficient de corrélation varie alors de 0,82 à 0,85 pour l’ensemble des lots (p<0,01). Les mêmes critères paraissent positivement mais faiblement liés au volume de l’éjaculat. En effet, un coefficient variant de 0,39 à 0,41 à été trouvé.
Tableau 4. Corrélations entre les caractéristiques du sperme (6 lots) |
||||||||
VOL |
pH |
M M |
M I |
CON |
MOR |
ANO |
||
VOL |
1 |
-0,17 |
0,41 |
0,40 |
0,39 |
-0,48 |
0,49 |
|
pH |
-0,17 |
1 |
-0,30 |
-0,31 |
-0,30 |
0,22 |
0,18 |
|
M M |
0,41 |
-0,30 |
1 |
0,85 |
0,83 |
-0,81 |
-0,81 |
|
M I |
0,40 |
-0,31 |
0,85 |
1 |
0,82 |
-0,77 |
-0,77 |
|
CON |
0,39 |
-0,30 |
0,83 |
0,82 |
1 |
-0,86 |
-0,86 |
|
MOR |
-0,48 |
0,22 |
-0,81 |
-0,77 |
-0,86 |
1 |
0,89 |
|
ANO |
-0,49 |
0,18 |
-0,81 |
-0,77 |
-0,86 |
0,89 |
1 |
|
VOL : volume ; M M : motilité massale ; M I ; motilité individuelle ; CON : concentration ; MOR : mortalité ; ANO : anomalies. Coefficient de corrélation de Pearson, les valeurs en gras sont différentes de 0 à un niveau de signification α=0,01 |
Par ailleurs, une corrélation négative significative semble lier le taux de mortalité et les anomalies aux critères précédents, de -0,86 à -0,77 (p<0,01).
Selon Bencheikh et al (1995), une corrélation positive significative entre les critères qualitatifs du sperme avec une valeur du coefficient de corrélation variant de 0,28 à 0,49 dans le rythme extensif, et de 0,43 à 0,59 dans le rythme intensif.
En résumé ce nombre s’établit ainsi, si on considère qu’il convient d’avoir 12 x 106 spz par dose pour insémination en semence fraîche.
Tableau 5. Nombre de doses de semence utilisables pour les mâles selon le rythme de collecte |
||||||||
Rythmes |
Sem. 1 |
Sem. 2 |
Sem. 3 |
Sem. 4 |
Moyenne |
SEM |
p |
|
1 |
895a |
827a |
834a |
831a |
847E |
4,28 |
0,54 |
|
2 |
1583a |
1600a |
1430ab |
1260b |
1468D |
4,28 |
0,16 |
|
3 |
2177a |
1882b |
1661c |
1520d |
1810A |
4,40 |
<0,001 |
|
4 |
2507a |
2065b |
1587c |
1065d |
1806A |
4,79 |
<0,0001 |
|
5 |
842a |
1642c |
2254b |
1597c |
1584C |
4,28 |
0,008 |
|
6 |
2898a |
1424b |
1360b |
805c |
1622B |
4,28 |
<0,0001 |
|
Moyenne |
1523 |
|||||||
Sem. = semaine. (a, b, c, d) dans la même ligne et pour les mêmes rythmes, (A, B, C, D, E) dans la même colonne, les valeurs affectées de la même lettre ne diffèrent pas significativement (P>0,05) |
Ainsi les rythmes ayant permis de produire le plus de spz dans la période sont par ordre décroissant : 3 et 4, puis 6, puis 5 puis 2 et loin derrière 1. Il est possible de noter que dans la 4e semaine, les rythmes 2, 3, 4 et 6 sont beaucoup moins productifs que dans les autres semaines (3,6 fois moins que la première semaine pour le rythme 6). De même que la première semaine du rythme 5 (deux éjaculats successifs une fois par semaine) par rapport aux autres semaines. Par contre, on note une production constante, sans différence significative pour les 4 semaines avec le 1er rythme (P>0,05) (Tableau 5).
Les résultats obtenus soulignent l’importance de la fréquence des collectes pour la production de sperme et la quantité de spermatozoïdes récoltés, par éjaculat, ou en moyenne par semaine. Concernant les caractères macroscopiques et microscopiques du sperme collecté durant notre travail, une bonne qualité de sperme collecté avec le rythme 1 (1 jour par semaine) avait une concentration moyenne de 502.106±28,9 spz / ml, un volume moyen de 0,48 ±0,11 ml, une libido moyenne de 17,8±2,4 secondes, une motilité massale moyenne de 5,21±0,77, une motilité individuelle de 3,36±0,56, un pourcentage de spz anormaux de 10,1±1,5%, et un pourcentage de spz morts de 26,3±1,3 %.
Néanmoins les ryhtmes ayant permis de produire le plus de spz dans la période (en négligeant les effets saisonniers) sont par ordre décroissant : 3 et 4, puis les rythmes 6, 5, 2 et enfin le rythme 1.
A l’issue des résultats de ces essais, nous pouvons conclure que :
La réponse des lapins mâles à la sollicitation du vagin artificiel a présenté un faible taux de refus, mais aussi une bonne récolte utile. Les mâles semblent s’adapter à la récolte de sperme à l’aide d’un vagin artificiel conçu par nos soins, et qui pourrait être utilisé dans le cadre de l’insémination artificielle.
Les résultats obtenus soulignent l’importance de la fréquence des collectes pour la production de sperme en termes de quantité et de qualité. Ces données montrent qu’il est possible de faire plusieurs types de rythme de collecte avec un très bon taux de récolte, et une bonne quantité de spermatozoïdes hebdomadaires (moyenne des semaines) collectés.
Les moyennes de la plupart des caractéristiques du sperme obtenues dans notre étude montrent la nette supériorité du rythme extensif par rapport aux autres rythmes pour la qualité du sperme obtenu.Ce qui est en accord avec Bencheikh (1995) qui montre chez la souche Hyplus que le rythme extensif permet de multiplier le nombre de spz par éjaculat du rythme intermédiaire par 1,6 et celui du rythme intensif par 2,3, en même temps que la qualité du sperme, appréciée par la motilité, est améliorée. De plus, le rythme extensif de récolte permet de réaliser la meilleure adéquation entre le nombre de spermatozoïdes par éjaculat et leur qualité, le nombre total par semaine et la gestion rationnelle des chantiers de collecte. Mais la quantité moyenne de semence utilisables par semaine est la plus faible.
La production de sperme a été très variable entre les mâles et selon les éjaculats pour un même mâle ; la fréquence des collectes influence directement la quantité et la qualité du sperme et de la semence. Un rythme de collecte trop intense altère la spermatogenèse (augmentation du nombre de spz immatures) et diminue les résultats de fertilité.
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Received 24 September 2018; Accepted 12 April 2019; Published 1 May 2019